L’industrie automobile française en Europe et dans le monde

Bien que les nouvelles voitures Citroën, Peugeot, Renault… sillonnent nos routes en toute sérénité, les réalités financières du secteur demeurent critiques. L’industrie automobile française est en mauvaise posture au niveau du marché européen, mais aussi mondial.

Industrie automobile française : 5e rang dans la production de voitures en Europe

De 2000 jusqu’en 2018, l’industrie automobile française a vu le nombre de personnes salariées diminuer de 50 %. La production de voitures, de son côté, a baissé de 33 %, soit 3,35 millions en 2000 et 2,3 millions en 2018. L’ACEA a indiqué qu’en 2020, il ne reste que 1,35 million de véhicules produits en France dont 861.660 unités destinées aux particuliers. Avec ces statistiques, l’industrie automobile française se place au troisième rang des producteurs de voitures dans l’Union européenne. Elle occupe le cinquième rang en tant que productrice de voitures particulières. L’Allemagne, l’Espagne, la République Tchèque et la Slovaquie sont ses principales devancières. 

Industrie automobile française : solde commercial en déclin depuis 2008

En France, le solde commercial des produits automobiles affiche un résultat déficitaire depuis 2008. Il occupe seulement 6.7 % du CA européen en 2016, soit diminué de moitié par rapport à celui de 2000 (13.1 %). En 2018, le déficit est estimé à plus de 10 milliards d’euros. En effet, France Stratégie réitère que l’industrie automobile française n’a pas encore retrouvé sa performance d’avant la crise de 2008. Au niveau mondial, elle se situe, ainsi, au dixième rang en tant que productrice de véhicules, derrière le Brésil ; le Mexique ; la Corée du Sud et l’Inde. 

Industrie automobile française : coût du travail élevé

Les stratégies de localisation de la production des véhicules sur le sol français n’améliorent pas, en pratique, le solde commercial des industries automobiles françaises. Les facteurs de coût sont les principales causes. Le coût du travail élevé pèse sur la production de même que la fiscalité et réduit l’attractivité des produits. Ce manque d’attractivité pénalise l’industrie automobile française vis-à-vis de l’Allemagne, du Japon et des États-Unis, dixit toujours France Stratégie.