Industrie du sexe : la crise sanitaire pour sortir de la prostitution

Restrictions d’éloignement physique, confinement, reconfinement… les conditions de travail pour les femmes dans l’industrie du sexe s’avèrent de plus en plus difficiles. Sans compensation ni revenus financiers, certaines optent pour le télétravail. Les autres ont su profiter de la pandémie pour se retirer de l’industrie du sexe.

Un revenu qui dévale très rapidement

Depuis le début de la pandémie de Covid-19, les revenus des travailleuses du sexe n’ont cessé de dévaler. Elles ont du mal à survivre face à la fermeture du commerce. En effet, la plupart d’entre elles n’ont pas de bail : plusieurs femmes louent une chambre ou paient la journée dans un hôtel. Celles qui s’affairaient dans les salons de massages érotiques et les bars de danseuses ont également le plus souffert. En effet, ce sont les deux domaines qui ont beaucoup de contact avec leurs publics clients.

Une aubaine pour celles qui avaient planifié de s’en sortir

Pour, Rose Sullivan, cofondatrice du CAFES, la crise sanitaire devrait aider plusieurs femmes à sortir de la prostitution. La « survivante de l’industrie du sexe » explique que, grâce à des allocations supplémentaires, la PCU par exemple, les travailleuses du sexe ont eu une réelle solution et n’avaient plus envie d’y retourner. Certaines ont un emploi en parallèle qui leur permettait de quitter définitivement le travail du sexe durant les périodes de confinement. Chez CLES, Jennie-Laure Sully précise qu’un soutien financier au long terme devrait permettre à de nombreuses « victimes » de s’engager dans un processus de sortie.

Du vent en poupe pour le sexe en ligne

Si la grande majorité des travailleuses du sexe a décidé de quitter le domaine, certaines ont choisi une nouvelle approche : les méthodes en ligne. Désormais, on parle de cam-girl. Ce concept n’implique aucun contact physique et permet de respecter à la lettre les restrictions diverses relatives à la pandémie. Mais aussi, il favorise le sécurisexe, cette approche qui aide grandement à réduire les risques liés à la sexualité : les ITSS, les conséquences physiques et émotionnelles…